Saturday, December 30, 2006

Ingahibe Noely


Personnage des temps modernes, sa photo affichée dans tous les magazines, placardée plus que les candidats d’élections, star adulée des enfants, je m’intéresse aujourd’hui au père Noël…
N’en déplaise à ce cher Marc qui vient de se faire élire sans réelle surprise, et à l’enfant dont on fête la naissance : j’estime que ce lieu n’est pas idéal pour lui..(lui=l’enfant. Pour Marc, je ne me pose pas la question)

Bien que j’adhère à la démonstration de l’ impossibilité scientifique (1) de la mission du père Noël effectuée dans la nuit du 24 au 25 décembre.
Bien que j’ai compris la part commerciale de cette tradition qui a la vie dure, et que je m’inscris en faux à toute cette euphorie, effervescence dans les magasins pour attirer nous les chalands. Bien que je trouve un rien grotesque les pères Noël qui escaladent nos immeubles…

Bien que je trouve que notre consommation de plus en plus jetable, la durée de vie des produits de plus en plus éphémère, nos déchets de moins en moins dégradables… et la nuit de Nöel sous nos latitudes de plus en plus chaude…

Et bien j’avoue cette année encore j’ai cédé à la tentation de regarder ce qu’il y avait dans la hotte du Ingahibe Noël.
Et surtout après je ne résiste pas de demander à mes amis, mes voisins, mes collègues, ce qu’il y avait au pied de son sapin (celui-là même qui ne perd pas ses piques et qui encombrent nos rues dès début janvier…)

Faut peut-être avant d’aller plus loin, préciser - puisque ce lieu se prête aux confidences – que j’ai toujours aimé les cadeaux. Dès mon plus jeune âge (cet air de mon enfance malgache : ‘iny ho dadanay, mitondra kado ho anay ô..(2)).
Et les cadeaux plutôt à sens unique. Euh … dirigé vers ma personne. Trouver le cadeau idéal pour les gens n’est pas mon fort. Mais, en recevoir, j’adoooore, quelque soit l’objet - eh oui, le coup du 4ème roi mage qui n’avait que son amour à offrir n’est pas la partie que je préfère, ils ont eu raison de s’arrêter à 3 mages.

Faut aussi préciser que je n’ai jamais établi de liste, bien que je trouve qu’en fin de compte, ça peut aider aussi bien celui qui offre que celui qui recoit…c’est le côté pratique quoi, et quelque part une chasse au gaspi…

Je lui en veux au Ingahibe Noely. Il n’est pas venu pour les enfants pauvres du sud!
Bon, en raison de mes réticences sus-cités et du côté commercial ostentatoire du personnage. Et comme de plus, j’admets que cet aspect-là n’est vraiment pas le plus excitant de l’occident, j’affirme que ce n’est pas grave si le Ingahibe Noely, de sa Finlande ou Laponie boréale, n’aie aucunement inscrit Mada dans sa tournée.
Je fais confiance à Marc (Minoa fotsiny ahy). Sûrement que pour son deuxième mandat il a inscrit dans sa carte, sa MAP quoi (c’est visible où d’ailleurs ?), l’avenir de ces enfants en priorité absolue.
Rapidement et durablement svp, cela devra inclure certes, leur éducation (leur avenir) mais aussi leurs loisirs : le ‘tanimanga’ (3), ça va un moment, ça développe énormément la créativité, ça peut être à la mode : ici la pâte à modeler envahit les écrans … les puces nous envahissent, et même les souris mais ça y est ils les ont numérisées (4) !

Pour résumer et conclure, j’aime les cadeaux et les surprises.
Et donc cette année, voici ce qu’il a prévu pour moi le Ingahibe Noely :
Des chaussettes pour affronter l’hiver, des caramels, l’album eau de Jeanne Cheral, des minis livres blogs de Delfine et Allan Barte (www.dangerpublic.net) : Monziko m’aurait il- trouvée addict ?, et la cerise : un billet pour le concert de Mahaleo ! Suis gâtée.

Ah oui, j’allais oublié, les lémuriens n’ont pas la côté cette année, Madagascar 2 n’est pas sorti, il n’y aura surement pas de Maurice (5) dans nos galettes…par contre, je viens de faire la connaissance - grâce à la hotte du père Noel évidemment - d’autres bêtes : les suricates !





























Bonne danse et bonne nuit !



Iko-za

Les notes :



(1) l’internaute mais voir le lien (4) ci-dessous
(2) en fait je ne me rappelle plus de la vraie version : ‘iny ho dadanay, mitondra gisalahy Ô ‘?.
(3) Un autre air en passant : 'ny tanimanga, nataon’i zaza kiombiomby… '
(4) Souris city
(5) le chef des I like the move it moves….



Les liens et autres études scientifiques :
(1) Martyne PERROT: Noël, histoire d'un succès : http://www2.cnrs.fr/presse/journal/1845.htm
Martyne PERROT est chargée de recherche au CETSAH, Centre d'études transdisciplinaires en sociologie, anthropologie, histoire (CNRS / EHESS).

(2) Libé s’y met aussi et titre le 23 décembre 2006 sur son site :
Enfants. Sa mission est impossible. Démonstration très scientifique.
http://www.liberation.fr/vous/225003.FR.php




(3) Un article que je n’ai pas et que je cherche à acquérir :
BRONNER Gérald, Contribution à une théorie de l'abandon des croyances : la fin du Père Noël CIS Volume CXVI Janvier - Juin 2004
Gérald BRONNER né le 22 mai 1969 serait donc maître de Conférences à l'Université Paris-Sorbonne, aurait eu son habilitation à diriger des recherches et serait Directeur-adjoint du CESS, CENTRE D'ÉTUDES SOCIOLOGIQUES DE LA SORBONNE. Rien que ça !

(4) Et enfin : un lien trouvé par une recherche poussée (waf waf) sur Google.com

http://perso.orange.fr/oncle.dom/humour/pere_noel/pere_noel.htm
(daté de déc 2005 – mis à jour en déc 2006 et repris dans l’édition déc 2006 par L'INTERNAUTE )

Friday, December 22, 2006

Mora mora...

Noël, ses lumières, ses marchés, ses paillettes, son strass… et ses chocolats.

Ce billet rapide, une fois n’est pas coutume, pour encenser l’existence de ce péché mignon, bon anti-stress par les temps qui courent… j’ai nommé les chocolats.

Cluizel, Valhrona, des grands chocolatiers reconnaissent la qualité du cacao malgache et exhibent notre pays sur leur catalogue.
Suis doublement contente.

L’autre jour, je rentre dans une boulangerie pour une gourmandise du matin (du pain au chocolat pour ne rien vous cacher) et mes yeux se sont posés distraitement sur un présentoir et que vois-je (lis-je) ? Madagascar ! sur le paquet de Varlhona, plus cher que les autres évidemment , mais en bonne représentante de la malagasy d’andafy que je suis j’en prends…
Ce fut une bonne journée sans stress.


En octobre dernier, lors de la semaine du chocolat, une nouvelle marque se fait distinguer par les connaisseurs, ca s’appelle Mora mora.. L’entreprise qui commercialise se trouve… sur la toile! plus sérieusement à une adresse uk, dans une ville ( ?) nommée Ory.
Pas mal trouvé comme nom Mora mora quand on y pense, ça peut se traduire en effet par Take your time comme ils le disent sur leur site internet.
‘Je suis trop speed, trop stressée…je fais une pause ‘Mora mora’ !
Double effet garanti!
Tiens je vais proposer ça à des publicitaires !

Eh oui, il y a un peu de contradiction dans mes aspirations (voir la lettre pour le malagasy de Madagascar http://kozziko.blogspot.com/2006/10/lettre-un-malagasy-de-madagascar.html).
Que voulez-vous, suis née avec la culture pub ! je me demande bien quand je pourrais finir cet article pertinent sur la pub qui nous entoure… ici et là-bas.

En attendant la saint-glinglin, comme c’est Noël, et que suis doublement en vacances, vous avez droit à deux photos.

Votre oeil avisé remarquera que sur la photo de gauche, notre chocolatier national présente bien avec sa boite..

A consommer avec modération quand même. Et rendez-vous à Paques!

Joyeux Noel à tous !
Iko Zatra




Liens :

Page qui parle du chocolat mora mora
http://www.malagasy.co.uk/our_product_details.php?prod_id=19

Page qui parle des connaisseurs du chocolat
http://www.bonnat-chocolatier.com/fr/014_glossaire.html












Sunday, December 17, 2006

La prochaine fois...

La prochaine fois… j’irai en Corse

Fatiguée d'une escapade 'militante' à un festival intitulé Migrants' en scène dans un quartier ‘chaud’ parisien (le 18ème), le cocooning fut mon programme de ce dimanche.

Trois bonnes raisons m’ont scotchées à France Inter :
· la voix de Philippe Meyer, super radiophonique que j’ai découvert il y a quelques années de cela grâce à sa chronique matutinale sur la même antenne, dans laquelle il croquait des portraits de personnalités…
· son actuelle émission ‘la prochaine fois je vous le chanterai’ , une bouffée de fraîcheur dans la jungle sonore. Le ton adapté, l’humour dosé et raffiné de l’animateur, les chansons à texte choisies : les ingrédients qui me font aimer la langue française sont réunis dans cette émission.
· et le thème de cette édition : la Corse. Au-delà de sa beauté, l’insularité de ses habitants m’a toujours fascinée… Il paraît qu’on l’appelait l’île verte, çà me rappelle une autre île, forcément (mais rouge celle-là).

Mais revenons à l’émission : juste après une polyphonie corse – qui m’a fait penser à évidemment à notre accordéoniste Régis Gizavo, lequel a évolué un temps dans le groupe I Muvrini – Philippe Meyer me parle d’une romancière, Marie Suzini qui a fait de son île un "personnage majuscule" et a écrit :« Jamais je ne vois la Corse aussi bien, jamais je ne me sens aussi près d'elle que lorsque je suis à Paris où j'ai choisi de vivre, loin d'elle. ».

Cette réflexion, c’est ce que je ressens aussi vis-à-vis de mon île !

Et ensuite, ce que Susini dévoile sur son enfance, ça me rappelle l’éducation rigoureuse attribuée aux familles protestantes malgaches.
« Les préceptes qui régissent la vie quotidienne avaient une force proche du sacré, il ne pouvait se glisser le plus menu caprice, la plus petite fantaisie dans ces rouages, ni même tout simplement du jeu. Sans doute faut-il remonter à l’ancienne Grèce pour trouver des règles aussi rigides et d’une logique aussi implacable. Tout avait la force de l’interdit, du tabou, la moindre faute devenait sacrilège, et était suivie de la sanction. Ces règles rigoureuses devenaient plus intransigeantes encore si on avait le malheur d’être née fille. Jamais enfance ne fut plus recluse et sévère, plus austère que la mienne. Pourtant je ne voudrais pas d'autres souvenirs que ceux que j'ai, ceux qu'elle m'a laissés. Parce que mon enfance a été avant tout poétique, si l'on entend par là une manière de percevoir le monde et le temps. »

On est tous des Corses, dit la chanson de Tachan dans 'La prochaine fois je vous la chanterai', oui on connaît la chanson…
donc la prochaine fois, j’irai en Corse!
En attendant, une photo des deux sœurs du temps de leur jeunesse s’impose…
Iko Zatra












Liens :
http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/laprochainefois/
http://www.migrantscene.org

Monday, December 04, 2006

Suspens…

Une malgache impliquée dans une effrayante machination.
Mme Rakotoharisaina était l’avant dernière patiente de l’après-midi du médecin retrouvé mort dans son cabinet, installé dans un immeuble perdu du 9-3.
Esthéticienne, diabétique, quatre-vingt dix kilos pour un mètre cinquante, se déplaçait péniblement.
Vu son état, ce devait être un cas chronique entre les chroniques.
Elle connaissait bien son médecin.
Le commissaire Léon Dix mène l’enquête :
« Comment était Cordier ? je veux dire physiquement ?
- Il était assez gros, surtout le ventre ; le reste est anormalement mince, les membres étaient même plutôt graciles. Comme un gros insecte du tiers-monde. Il y en avait comme ça à Madagascar… »
Elle n’a pas un beau rôle – euh ni le physique d’ailleurs - notre Mme Rakotoharisaina.
Mais je vous assure tout de suite qu’elle n’a figuré sur la liste des suspects que l’espace de cet interrogatoire.
Sur 2 pages.
Mais oui vous l’avez compris : s’inspirant des billets intitulés citations du blog http://cultmada.blogspot.com/, je reviens sur une de mes lectures de cet été : le meilleur thriller médical à la française que j'ai lu jusqu'à présent.
L’homéopathie associée à la psychologie, nous est montrée sous un angle passionnant, et nous livre au bout de quelques 368 pages, la clé de l’énigme!

J’en dis pas plus, ah si le titre : Le mal par le mal et l’auteur Eric Nataf (Ed. Odile Jacob – juin 2006)

Et pour terminer, soyons zen devant l'excitation ambiante, pas de stress, ni irritation en cette période de bouclage de fin d'année, et de suspens électoral, ne vous faites surtout pas un sang d’encre noire comme celui de la seiche :


Iko-za

(PS. Indice : L'encre de la seiche est utilisée dans le Sépia, un remède homéopathique)

Saturday, December 02, 2006

Zy-va

Ce gros titre sur un journal gratuit a fait échos dans ma tête…
Il s’agissait en fait d’un non événement, le faux scoop de la candidature de Nicolas S…
Moi aussi z’y va... aux élections, pas en tant que candidate.. quoique d’après l’émission malagasy mercredi dernier en streaming sur rfpp.net, tout le monde peut attraper des voix… sur Internet… Non, c’est plutôt à aller voter que j’aspire.


Ma première participation à cet acte fondamental m’a laissé un goût amer puisque j’ai du choisir entre le mal et le pire… c’était un certain avril 2002… à défaut d’avoir pu apporter une voix en décembre 2001 à Madagascar.
Cette fois encore (présidentielle de décembre 2006), un déplacement à Madagascar est nécessaire si je veux user de mon droit.
Conclusion, voter est un luxe, si vous avez la possibilité d’y aller, allez-y (zy-va !) quitte à sanctionner par un blanc si aucune des têtes brunes ne vous convient…

Bon ça c’est fait, maintenant que nous reste-t-il ici ? Voter virtuellement bien sûr… sans quitter son cocon… devenons pour une nuit, sociologue des temps modernes, travaillant à l’observatoire des mondes numériques en sciences humaines, dans la lignée de l’animatrice des Echos du Capricorne avec sa chronique sur la campagne électorale malgache vue à travers Internet.
Elle commence sa copie orale en disant: « A l'image de la faible importance d'Internet et surtout du faible nombre de connectés à Madagascar, les candidats aux élections présidentielles n'ont pas une présence ni une visibilité importante sur Internet ».
Ca commence mal…C’est pas en restant devant mon ordinateur que je vais savoir pour qui j’aurai voté si j’avais pu… L’animatrice a fait ensuite sa sceptique devant les techniques de sondages, la représentativité des sondés, les lois de probabilités etc en terminant avec les mathématiciens qui attendent tranquillement le moment probable pour partir à Mada et monter leur institut de sondage, au secours… malagasy futur sondé potentiel, on saura tout sur vous ! Vous ne serez plus qu’un numéro dans une catégorie…
Bon, revenons à nos moutons, euh à nos candidats, qui sont-ils ? Qu’ont-ils fait ? Pourquoi eux (et pas moi ? haha).
L’animatrice radio utilise la même méthode que moi, elle m’a mâché le travail en faisant sa recherche sur Internet en tapant les noms des candidats… et voilà encore des chiffres et des lettres et de belles promesses (électorales)… avec les portraits établis par les autres animatrices investigatrices en herbe, bon tout ceci commence à me fatiguer en ce samedi soir sur la terre…
la préoccupation immédiate, où pourrai-je aller demain puisque je peux pas z’y aller ?

Je me réconcilie avec les Capricorne grâce à leur lettre e-zin :
“Manao ahoana tompoko, bonjour, Culture encore en ce début de mois de décembre pour nous sur Paris. Culture avec la musique, c’est ce qui nous reste pour les malagasy d’Andafy quand notre droit pour voter n’est pas fonctionnel. A défaut d’apporter sa voix à un candidat aux élections présidentielles du 3 décembre, apportons notre soutien aux artistes d’Andafy en allant les voir en concert. […] Dimanche 3 décembre, c’est au bar Les Orishas que nous donne rendez-vous le groupe Wa-zimba. Un groupe que nous suivons à la trace, et qui atteint actuellement une maturité musicale et scénique saisissantes. Avec leur répertoire qui invite à la danse, dont une partie a été consignée dans un album – sorti aux USA et disponible pendant les concerts, le groupe formé par deux français (Phil Robert guitariste, Pierre Acourt clavier, et un malagasy (Julio Rakotonanahary, bassiste et lead vocal) est renforcé agréablement par deux choristes (Marie-Céline Chrone, Sha Rakotofiringa), et un percussionniste (Davy Honnet). Allez donc écouter, voir et consommer sans modération cette musique ‘métissée’ aux accents fortement malagasy : les chansons – écrites par Julio - sont dans la langue de Rabearivelo."


Ok z’y va ! Ndeha hody (allons rentrer, titre d’une chanson de Wa-zimba).

En attendant, faites le bon choix :




Iko-za