Saturday, December 02, 2006

Zy-va

Ce gros titre sur un journal gratuit a fait échos dans ma tête…
Il s’agissait en fait d’un non événement, le faux scoop de la candidature de Nicolas S…
Moi aussi z’y va... aux élections, pas en tant que candidate.. quoique d’après l’émission malagasy mercredi dernier en streaming sur rfpp.net, tout le monde peut attraper des voix… sur Internet… Non, c’est plutôt à aller voter que j’aspire.


Ma première participation à cet acte fondamental m’a laissé un goût amer puisque j’ai du choisir entre le mal et le pire… c’était un certain avril 2002… à défaut d’avoir pu apporter une voix en décembre 2001 à Madagascar.
Cette fois encore (présidentielle de décembre 2006), un déplacement à Madagascar est nécessaire si je veux user de mon droit.
Conclusion, voter est un luxe, si vous avez la possibilité d’y aller, allez-y (zy-va !) quitte à sanctionner par un blanc si aucune des têtes brunes ne vous convient…

Bon ça c’est fait, maintenant que nous reste-t-il ici ? Voter virtuellement bien sûr… sans quitter son cocon… devenons pour une nuit, sociologue des temps modernes, travaillant à l’observatoire des mondes numériques en sciences humaines, dans la lignée de l’animatrice des Echos du Capricorne avec sa chronique sur la campagne électorale malgache vue à travers Internet.
Elle commence sa copie orale en disant: « A l'image de la faible importance d'Internet et surtout du faible nombre de connectés à Madagascar, les candidats aux élections présidentielles n'ont pas une présence ni une visibilité importante sur Internet ».
Ca commence mal…C’est pas en restant devant mon ordinateur que je vais savoir pour qui j’aurai voté si j’avais pu… L’animatrice a fait ensuite sa sceptique devant les techniques de sondages, la représentativité des sondés, les lois de probabilités etc en terminant avec les mathématiciens qui attendent tranquillement le moment probable pour partir à Mada et monter leur institut de sondage, au secours… malagasy futur sondé potentiel, on saura tout sur vous ! Vous ne serez plus qu’un numéro dans une catégorie…
Bon, revenons à nos moutons, euh à nos candidats, qui sont-ils ? Qu’ont-ils fait ? Pourquoi eux (et pas moi ? haha).
L’animatrice radio utilise la même méthode que moi, elle m’a mâché le travail en faisant sa recherche sur Internet en tapant les noms des candidats… et voilà encore des chiffres et des lettres et de belles promesses (électorales)… avec les portraits établis par les autres animatrices investigatrices en herbe, bon tout ceci commence à me fatiguer en ce samedi soir sur la terre…
la préoccupation immédiate, où pourrai-je aller demain puisque je peux pas z’y aller ?

Je me réconcilie avec les Capricorne grâce à leur lettre e-zin :
“Manao ahoana tompoko, bonjour, Culture encore en ce début de mois de décembre pour nous sur Paris. Culture avec la musique, c’est ce qui nous reste pour les malagasy d’Andafy quand notre droit pour voter n’est pas fonctionnel. A défaut d’apporter sa voix à un candidat aux élections présidentielles du 3 décembre, apportons notre soutien aux artistes d’Andafy en allant les voir en concert. […] Dimanche 3 décembre, c’est au bar Les Orishas que nous donne rendez-vous le groupe Wa-zimba. Un groupe que nous suivons à la trace, et qui atteint actuellement une maturité musicale et scénique saisissantes. Avec leur répertoire qui invite à la danse, dont une partie a été consignée dans un album – sorti aux USA et disponible pendant les concerts, le groupe formé par deux français (Phil Robert guitariste, Pierre Acourt clavier, et un malagasy (Julio Rakotonanahary, bassiste et lead vocal) est renforcé agréablement par deux choristes (Marie-Céline Chrone, Sha Rakotofiringa), et un percussionniste (Davy Honnet). Allez donc écouter, voir et consommer sans modération cette musique ‘métissée’ aux accents fortement malagasy : les chansons – écrites par Julio - sont dans la langue de Rabearivelo."


Ok z’y va ! Ndeha hody (allons rentrer, titre d’une chanson de Wa-zimba).

En attendant, faites le bon choix :




Iko-za

2 comments:

Tattum said...

:) Wa-zimba, j'adore.En plus, je suis en pleine crise de recherche de sons gasy nouveaux.
On est sanctionné de notre devoir de citoyen avec pour seul motif la distance, l'expatriation, l'éloignement, le départ, qu'importe comment cela doit être qualifié, pourvu qu'on ne soit pas que des gasy taratasy. Après, je me pose moins de questions pour mon pays d'adoption, sauf juste:marre des adsenses de ce petit nico là!

ikoza said...

hello tattum,

ben moi aussi suis en plein recherche de sons malagasy, pas forcément nouveau d'ailleurs..

Quand au droit de vote pour les malagasy d'Andafy, il nous manque certainement une certaine unité, cohérence, un poids quoi et puis après une volonté de travailler en réseau..le malagasy Miray que vous avez monté est en ce sens un bon concept.Lors du festival Migrants en scène, un des messages que j'ai retenu est justement de se mettre en réseau.
Le seul problème de tout ça, c'est le temps !

bonne nuit
bye