Sunday, December 17, 2006

La prochaine fois...

La prochaine fois… j’irai en Corse

Fatiguée d'une escapade 'militante' à un festival intitulé Migrants' en scène dans un quartier ‘chaud’ parisien (le 18ème), le cocooning fut mon programme de ce dimanche.

Trois bonnes raisons m’ont scotchées à France Inter :
· la voix de Philippe Meyer, super radiophonique que j’ai découvert il y a quelques années de cela grâce à sa chronique matutinale sur la même antenne, dans laquelle il croquait des portraits de personnalités…
· son actuelle émission ‘la prochaine fois je vous le chanterai’ , une bouffée de fraîcheur dans la jungle sonore. Le ton adapté, l’humour dosé et raffiné de l’animateur, les chansons à texte choisies : les ingrédients qui me font aimer la langue française sont réunis dans cette émission.
· et le thème de cette édition : la Corse. Au-delà de sa beauté, l’insularité de ses habitants m’a toujours fascinée… Il paraît qu’on l’appelait l’île verte, çà me rappelle une autre île, forcément (mais rouge celle-là).

Mais revenons à l’émission : juste après une polyphonie corse – qui m’a fait penser à évidemment à notre accordéoniste Régis Gizavo, lequel a évolué un temps dans le groupe I Muvrini – Philippe Meyer me parle d’une romancière, Marie Suzini qui a fait de son île un "personnage majuscule" et a écrit :« Jamais je ne vois la Corse aussi bien, jamais je ne me sens aussi près d'elle que lorsque je suis à Paris où j'ai choisi de vivre, loin d'elle. ».

Cette réflexion, c’est ce que je ressens aussi vis-à-vis de mon île !

Et ensuite, ce que Susini dévoile sur son enfance, ça me rappelle l’éducation rigoureuse attribuée aux familles protestantes malgaches.
« Les préceptes qui régissent la vie quotidienne avaient une force proche du sacré, il ne pouvait se glisser le plus menu caprice, la plus petite fantaisie dans ces rouages, ni même tout simplement du jeu. Sans doute faut-il remonter à l’ancienne Grèce pour trouver des règles aussi rigides et d’une logique aussi implacable. Tout avait la force de l’interdit, du tabou, la moindre faute devenait sacrilège, et était suivie de la sanction. Ces règles rigoureuses devenaient plus intransigeantes encore si on avait le malheur d’être née fille. Jamais enfance ne fut plus recluse et sévère, plus austère que la mienne. Pourtant je ne voudrais pas d'autres souvenirs que ceux que j'ai, ceux qu'elle m'a laissés. Parce que mon enfance a été avant tout poétique, si l'on entend par là une manière de percevoir le monde et le temps. »

On est tous des Corses, dit la chanson de Tachan dans 'La prochaine fois je vous la chanterai', oui on connaît la chanson…
donc la prochaine fois, j’irai en Corse!
En attendant, une photo des deux sœurs du temps de leur jeunesse s’impose…
Iko Zatra












Liens :
http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/laprochainefois/
http://www.migrantscene.org

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