Sunday, January 28, 2007

The Map that i haven’t read...

Et oui, on s'essaie à l'anglais.. juste le titre qu'on se rassure...utiliser la langue de Shakespeare, en plein milieu de la nuit parisienne sur des sujets d'escapades cérébrales malgaches, avouez que c'est strange/hafahafa/bizarre…Bizarre, vous avez dit bizarre ? Non, the Map, on a dit !
Ce que je peux dire sur le Map, que je n’ai pas lu, c’est qu’il se réduit à un point, point d’intersection, certes, mais un point c’est tout.
The Map dont il est question ici n’est pourtant pas un point obscur, mon propos mérite d’être étayé par des apports plus personnels.
Et là, sans aller dans la généralisation, la malagasy que je suis pense être représentative d'une grosse frange de la population malagasy, du moins en ce qui concerne la lecture d'un plan. Ou plutôt de la-non lecture. L'explication est simple : les supports n'existaient pas, les cours de sensibilisation n'ont pas été prévus dans mon cursus primaire...
Arrivée en France il y de cela quelques lunes, les plans de quartier au dos de panneau publicitaire, les ‘Vous êtes ici’ m’ont fasciné !

En fait, vous m’avez suivie jusque là, mais j’ai fait fausse route.
The Map, objet de ce billet, n’est pas le plan de villes. Mais il est vrai que je ne peux pas le lire.
Cette non-lecture m’a fait penser à d’autres livres que je n’ai pas lus, mais que j’ai téléchargé febrilement sur le net ( merci à cultmada de Pierre Maury). Puis, viennent ces témoignages d’écrivains dans le Telerama : Des écrivains parlent de livres qu’ils n’ont pas lus. Le crédo, je n’ai pas lu mais j’ai adoré ! Trop fort !. Et enfin, la semaine dernière, cet édito d’émission de radio Capricorne qui disserte sur le MAP que l’animatrice n’a pas lu…Ce serait donc la tendance ? allez ne prenez pas la tangente, j’y arrive à mon point d’intersection : le MAP ! C’est bien Madagascar Action Plan, Malagasy Amperin’asa – a dit le Papa de l’animatrice…On est bien content que toute la famille s’y mette. Plus besoin de tourne autour du point, du pot, allons-y alors dans la confession on-air :

Echos du Capricorne, mercredi 24 janvier 2007, 20h30, « […] je dois vous avouer que je n’ai pas lu le MAP. Pour me justifier, j’ai deux raisons, actuellement, mes journées ne font toujours que 24heures, et malheureusement, j’ai besoin de dormir. Deuxième raison aussi importante que la première, demain c’est zéro papier, mais je ne sais toujours pas lire à l’écran ! Pour comprendre un article, un concept philosophique ou technique, il me faut du papier, et un crayon avec lequel je peux griffonner. Mettre un gros point d’intérogation quand je ne comprends pas ! Donc depuis une semaine, j’en suis là, vais-je imprimer ou non, et pour l’heure, je peux vous dire que j’ai parcouru les l’écran les 114 pages.. En première page donc Plan d’action Madagascar 2007-2012 – Plan Audacieux (avec un grand A) pour le développement rapide.
Et la photo d’un jeune garçon, très bien, joli sourire, dentition parfaite. A l’intérieur, ll y a plein de photos également, un véritable diaporama du président en campagne, à la campagne, et des malgaches, de paysages, la flore.. tiens pas de lémuriens ?
Début 2003, sur Echos du Capricorne, quand nous avons salué la victoire de Mr Ravalomanana, nous avons accepté le développement rapide seulement s’il est durable, et je vois que si le mot rapide est en première page, le mot durable ne lui est pas associé !
Durable n’est présent que 20 fois, contre 25 pour rapide.
Pour aller au-delà de cette lecture rapide, le document est agréable à parcourir, des beaux slides illustrés par des mots et des images.. le MAP s’aligne sur les OMD, donc prévoit 8 engagements, dans chaque engagement des défis. Dans chaque défi, il y a une présentation de la réalité actuelle, des objectifs, des stratégies, des projets et activités prioritaires et responsables sont revelés et les indicateurs (de performances/réalisations…) montrés. A première vue donc, c’est bien agencé, bien ficelé…
Sinon comme je m’intéresse plus particulièrement à la culture, je suis agréablement surprise de voir le mot culture 39 fois. A regarder de près, en fait la culture – kolotsaina - tient sur le défi n°1 de l’engagement n°8 : Solidarité Nationale.
En conclusion, une lecture moins diagonale, moins rapide, et sûrement sur papier pour lire tranquillement dans le RER parisien s’impose…et aussi l’autre document qui va avec, le budget prévisionnel pour réaliser ce MAP […] »


Super, la lecture à l’écran ! En prime, des comptages de mots ! Des chiffres et des lettres, ça me plait. Oui elle a raison, il manque les sommes prévues pour chaque défi. Mais c’est une autre histoire.
En attendant, je vous laisse un peu en plan…ou faites comme moi, adoptez la MAP Attitude…Madagascar naturellement…
Iko Zatra

Tuesday, January 09, 2007

Y aura-t-il de la neige...

A Noël non, il n'y en a pas eu...


Quelques vingtaines d'années à passer Noël sous cette latitude ont suffi à m'habituer à ce questionnement...
Mais cette absence de neige me ramène à l’hiver dernier à la même époque, quand je n’étais pas blog addict, mais boulot addict et occasionnellement Madagascar addict.

J'ai du m' absenter de Paris et sa folle effervescence que j'aime.. Ok, d'accord, je pensais oublier pendant une semaine le boulot-métro-dodo parisien, et par la même occasion Madagascar que j’ai réussi à créer dans mon chez moi (et oui Mr Vanf le journaliste n’est pas venu chez moi, mais il l’a bien décrit) … J’étais partie en effet, à l’insu de mon plein gré, là où le mercure tutoie les nombres négatifs, et la neige remplace le bitume parisien…


Même si depuis quelques quatre ans, je glisse péniblement et j'ai pu décroché quelques ourson, flocon, euh…étoile (objectif cette année, haha), et que j’ai manifesté un intérêt pour cette activité liée au froid et à la neige, donc antinomique à mes origines situées du coté du tropique du Capricorne… cette activité rentre dorénavant dans mes préoccupations depuis que les frères Razanakolona, des malgacho-canadiens, ont eu la bonne idée de slalomer aux couleurs rouge-vert-blanc et inscrire ainsi notre île rouge dans la parade des JO d’hiver…
Ceci dit, en allant au fin fond des Alpes françaises, à une altitude bien supérieure aux hauts plateaux de Tananarive, me voilà parti dans l’idée de ne plus penser qu’aux télésièges, téléskis, téléphériques, pistes multicolores, tartiflettes et fondues. Oublié mon logis parisien… oubliée Madagascar !


Que nenni ! Arrivée dans le logis de montagne, Madagascar m’accueille sur une grande affiche illustrée par des superbes photos de baobab sur fond de latérite rouge, contrastant avec la blancheur ambiante de la neige. Des photos de rochers calcaires, des classiques lémuriens, de l’emblématique ravinala – arbre du voyageur, et des malgaches typiques…

Pour les vacanciers d’hiver des Alpes de Haute Provence, une association qui s’appelle Djulé présente son carnet de voyage vidéo : 50 jours sur les sentiers de l’île rouge.
Deux précisions sur l’affiche finissent de convaincre la malgache que je suis d’aller voir ça : 1ère précision sur l’affiche (format A0) : un regard vrai sur les habitants rencontrés, et puis la deuxième : vente d’artisanat au profit d’une ONG…

Le soir de la projection, nous étions plus d’une vingtaine, dans la petite salle municipale, à nous retrouver pour voir le film documentaire de carnet de voyage intitulé « Misères et splendeurs malgaches », réalisé par un amoureux de la marche et du trek en montagne, qui se présente comme un amateur en vidéo.
Dès les premières images, on sent qu’après ses précédentes réalisations de carnets de voyages dans d’autres pays (Tibet, La Réunion, etc..), le réalisateur-touriste maîtrise l’outil et nous livre là un 50mn bien ficelé, illustré musicalement par le groupe musical Tsivahiny… avec un regard et un ton plutôt juste, une promotion d’un tourisme intégré dans le milieu rural, à pied et en sac à dos, sur le principe des vrais routards quoi…
50 mn pour une périple de 50 jours, ça passe très vite. Je découvre des aspects méconnus de mon île rouge, et des malgaches travailleurs… mais souvent pour une maigre récompense de leur labeur.


L’ONG bénéficiaire des recettes de l’artisanat lors de la projection est l’association Dames d’amour France basée à Embrun, dans les Hautes Alpes, association fondée par trois sœurs originaires de Vohipeno, au sud-est de Madagascar. Trois sœurs formant un ensemble vocal… Tiens ça me dit quelque chose… des sœurs chanteuses… Un coup de google et confirmation immédiate : l’association Dames d’amour, c’est bien l’association fondée par les sœurs du groupe N’java ! (J'aime bien ce groupe ! J'ai lu sur le blog de Iharinjaka http://harinjaka.com/weblog/ je crois qu'ils ont eu un problème ?).

Pour l'heure, la boucle est bouclée un peu de chaleur du sud pour terminer cette chronique d’hiver sans neige…

Y a intérêt à ce qu’il en ait en février, sinon remboursé…je me plaindrai à qui de droit !


Bon pour adoucir le propos, une (belle) image synonyme d’espoir :

















Iko-ZATRA


PS. Et un peu de décodages parce qu'il fait nuit sur Paris :

1/ la photo, d'après
http://pedro.blogjardin.com/archive/2006/11/30/jatropha-berlandierii.html
c'est la fleur femelle de Jatropha...

2/ de l'absence de neige au jatropha : réchauffement climatique, effet de serre, je prends un raccourci : energies alternatives, donc jatropha...